jeudi 16 juillet 2009

Cross fly, étape2

Le lendemain matin nous nous réveillons au bivouac de Lumbin la bave aux lèvres. Tout le monde embarque soit par le funi soit par les navettes direction la moquette. La manche est fixée, il s’agit de parcourir la plus grande distance possible avec deux points de contournement optionnels et un goal à La Gache (entre Barraux et Pontcharra, au bout et en bas de la Chartreuse) . Le plafond est bas est du nord :nord ouest (annoncé) est déjà présent. Je décolle donc le plus vite possible, mais cent pilotes à mettre en l’air ça crée des embouteillages ! Bref, cap à droite dans du teigneux et direction les antennes. Ca le fait, alors sans attendre j’embraye sur Manival. Trois voiles sont devant moi plus hautes et je tente le pari de traverser en partant avec 50 m puis raccrocher bas pour leur reprendre du temps (parce que bien sûr le temps compte dans la manche…) en cheminant ras les arbres. Option chaude mais payante. Ca fonctionne plutôt bien et je me refait de l’autre côté en me faisant chahuter mais toujours en avançant bien en direction du Saint Eynard. En arrivant à hauteur du relief, je me fait défoncer par de l’ouest qui se mélange au nord de la vallée et aux brises thermiques à ma gauche. Chaud, chaud !! De plus les trois gars ont fait le saint Eynard et je les vois revenir aux oreilles sous un noiraud qui gonfle et m’attire à lui. Pas bon tout ça ! Tant pis pour le Saint Eynard. Je fais demi-tour et leur abandonne donc les trois km qui me reste en me disant que je reprends le temps perdu et que peut-être ils ne boucleront pas. Nous voila donc à quatre, cap au nord. Je choisi l’option de rester sous le haut des reliefs pour ne pas subir l’ouest. Bien m’en prend et une heure plus tard nous ne sommes plus que trois au bout du massif. Impossible d’aller tourner une balise au nord car le vent nous contre. Au final nous posons au goal et je finirai 6° de cette manche. Chibane aura moins de chance et finira à pied pour rejoindre le goal et Mickaël se fait bousculer sévèrement sous les antennes, se fait claquer, contre, part en vrille à plat, surpilote et enfin lance son secours pour finir tel un écureuil, pendu à 20cm du sol ! Un autre pilote finira aux arbres mais tout ça sans bobos. L’assistance arrange tout ça nickel-chrôme et nous nous dirigeons vers Aillon-le-jeune pour la fin de l’étape. Là, soit on rejoint le bivouac en navette, soit on crapahute avec ou sans la voile. 1000m de dénivelée ça fait réfléchir mais fort du résultat acquis, je décide de jouer la grosse option. 23 kg sur le dos et feu ! Quatre heures après je suis un tantinet moins péchu qu’au départ surtout que j’ai pris la pluie pendant une heure, que je me suis perdu et que j’ai dû faire cinq bornes de plus dont deux dans le lit d’un cours d’eau ! Le pire c’est les descentes dans ces cas là. Ca vous explose les cuisses et les genoux. Le bon côté c’est qu’il reste de l’eau chaude dans les douches du camping (à un km du bivouac, c’est pas cool ça ?). J’ai dû m’endormir avant de toucher le matelas ce soir-là.

La vidéo:

Cross-fly étape 2 from M M on Vimeo.

2 commentaires:

Mickael a dit…

Super de revivre la X-fly à travers tes récits. J'attends la suite.

JJ a dit…

Elle va arriver